Développeur depuis plus de 10 ans chez SAP, Antoine Clément a saisi l’occasion en 2017 de s’investir dans le milieu associatif via son entreprise. Avec ses collaborateurs chez SAP, il a contribué à construire un partenariat avec Konexio pour former des réfugiés au code et aux soft skills. Aujourd’hui, il revient sur ce partenariat qui lui a autant apporté qu’il a apporté aux apprenants.
Comment le partenariat entre SAP et Konexio a-t-il commencé ?
Le partenariat existe depuis 2017. SAP a lancé une initiative appelée la Refugee Code Week, pour aller dans les camps de réfugiés au Moyen-Orient et aider les réfugiés à découvrir le code et à s’insérer professionnellement dans ce métier très porteur. A cette occasion, la Fondation SAP France, dirigée par Alexandra Darras, s’est demandé comment donner corps à ce projet en France. Elle a donc cherché des associations travaillant avec des populations réfugiées, comme Konexio.
Et vous, quel a été votre rôle dans le partenariat ?
Au moment de la Refugee Code Week, j’étais un bénévole parmi d’autres. J’accompagnais quelqu’un de plus expérimenté qui menait la formation, j’aidais en répondant à des questions, en essayant d’accompagner les réfugiés qui étaient là. J’ai adoré le principe, le contact, l’expérience.
Au-delà de la Refugee Code Week, SAP a continué à organiser des ateliers avec Konexio. A ce moment-là, j’ai changé de casquette : je suis devenu formateur et j’animais le partenariat.
Comment se déroulent les ateliers ?
Au début, il s’agissait d’ateliers de code. L’objectif était de découvrir l’environnement technique, la culture numérique et aussi faire prendre conscience aux apprenants qu’ils peuvent construire des projets eux-mêmes. En les accompagnant, ils arrivent rapidement à être autonomes. Les ateliers sont aussi l’occasion de créer la rencontre. Pour moi c’est le point fort de Konexio : créer la rencontre entre des collaborateurs, très bien intégrés dans la société française, et des réfugiés. Je trouve que c’était très important de créer cet échange, cette zone où on casse les stéréotypes et on échange d’humain à humain. Konexio nous embarque et embarque tout un écosystème pour aider à changer le regard sur la migration, sur l’exil.
Qu’est-ce que vous apporte à titre personnel ce partenariat ?
A l’époque où j’animais le partenariat, ça me permettait de mettre mes compétences techniques au service de l’intérêt général. On a peu l’occasion de le faire et via Konexio, je peux utiliser mes compétences pour le bien des populations fragiles et précaires. Maintenant on ne fait plus vraiment de cours de code, on fait plus des sessions de simulation d’entretien. On aide les apprenants à comprendre comment se fait un entretien, quelles sont les attentes, on les aide à s’insérer dans le monde professionnel.
En quoi développer un partenariat avec des associations est important pour une entreprise et ses employés ?
Dans les grosses entreprises, il y a une crise du sens assez répandue. Quand une entreprise travaille pour une association, c’est très satisfaisant de l’aider à atteindre ses objectifs. Mais ça aide aussi les salariés à changer de point de vue sur le monde associatif et à prendre conscience que le travail de certains, c’est d’aider les autres et d’être à leur service. Quand on intègre ça, on se demande comment nous aussi on peut se mettre au service des autres dans notre poste au sein d’un grand groupe. Une entreprise concentre à la fois les richesses, les savoirs et le temps de disponibilités des gens : c’est juste normal de redonner un peu de tout ça aux associations. Aider les associations, ça devrait être normal, il n’y a pas de débat.
Un dernier mot ?
Vive Konexio !
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